Les multiples émotions de la fibromyalgie

« Rien ne vivifie, et rien ne tue comme les émotions » , Joseph Roux

Nous sommes presque à la fin du mois de décembre et j’ai raté l’écriture d’un blog en novembre. Il semblerait que j’essaie de me remettre des nombreuses crises (ou du moins des crises perçues ) de ma vie. Le physiothérapeute (Nick) a dit que mon système nerveux était « complètement épuisé » et qu’il fallait que je me repose. Depuis quelques semaines, les choses se sont enfin calmées et je reçois des traitements /activités de mouvements Feldenkrais (je suis assez certaine que le Tai Chi serait tout aussi efficace que n’importe quel type de mouvement) pour m’aider à me revitaliser quelque peu. La fatigue se dissipe lentement et avec elle une partie de la douleur due à toute l’ hyperactivité  et aux émotions stressantes intenses de ma vie. Je suis de retour sur mon vélo couché deux fois par semaine pendant environ 20 minutes par jour maintenant (à nouveau !).

En écrivant ces lignes, je regarde de petits flocons de neige légers dehors ; il y a un feu dans la cheminée ; je viens de passer 20 minutes à méditer et je suis en paix avec mon coussin chauffant sur les épaules et du thé chaud pour me réconforter. La lucarne hivernale est incroyable au crépuscule. Maintenant que nous avons eu le solstice, les jours vont s’allonger. Si seulement il y avait plus de jours comme celui-ci, mais bien sûr, des crises surviennent… des choses arrivent. Je ne peux pas arrêter le monde. Je travaille sur des pratiques ciblées telles que des exercices légers et la méditation, ce dont mes montagnes russes émotionnelles ont besoin et que mon cerveau (cette maudite amygdale !) a du mal à comprendre. Mon cerveau veut suivre ce chemin bien connu vers le chaos émotionnel au lieu des nouvelles voies apaisantes que j’essaie de cultiver. Le stress que beaucoup d’entre nous vivent pendant la période des fêtes crée dans nos émotions des émotions qui peuvent nous rendre malades, ou au contraire nous guérir.

En réfléchissant aux caractéristiques émotionnelles , il me semble qu’il n’existe pas une infinité d’émotions humaines. Se sentir triste, heureux, en colère, craintif, stressé, anxieux, joyeux… Bien que la liste semble infinie, je constate que de nombreuses émotions se chevauchent et que celle que je maîtrise le mieux est la peur. Elle se nourrit de l’anxiété et entraîne avec elle la dépression et la colère. Je connais bien ce chemin. Le cerveau absorbe alors l’émotion puissante et ma douleur augmente. J’ai souvent écrit sur l’ émotion de l’empathie et sur le fait que les personnes atteintes de fibromyalgie en ont trop, en acceptant les émotions des autres de manière malsaine. Je suggère maintenant que nous essayions de remplacer l’empathie par la compassion pour les autres et pour nous-mêmes tout en maintenant des limites avec nos sentiments/émotions qui font de nous les personnes trop sensibles que nous sommes.

Ce que je fais bien, c’est m’inquiéter pour moi et pour les autres. Quel petit mot, mais qui peut continuer à susciter des émotions qui sèment le chaos dans mon système nerveux. Ma résolution du Nouvel An est d’essayer de choisir une nouvelle direction lorsque je me retrouve à m’inquiéter. Je ne pense pas que le cerveau soit autant plastique (certains plastiques sont durs, pas mous) qu’élastique… la neuroplasticité … alors pourquoi ne pas l’étirer vers un nouvel endroit heureux, plutôt que l’ancien et usé ? Je vous souhaite des émotions plus heureuses et plus saines pour la nouvelle année.

Meilleurs vœux à tous ceux qui ont souffert du démon qui veut nous contrôler. Essayons d’en sourire et d’en rire car c’est ainsi, mais notre capacité émotionnelle à passer de la peur à la joie est plus puissante que la fibromyalgie. Le rire est le meilleur remède après tout.

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